SigiDoc ID: 21
Artifact
- Type
- Seal
- General layout
- Iconography and legend
- Matrix
- SigiDoc ID: 21
Physical description
- Type of impression
- Original impression
- Material
- Lead
- Dimensions (mm)
- Diam. 25
- Weight (g)
- ―
- Axis (clock)
- ―
- Overstrike orientation (clock)
- Not applicable
- Channel orientation (clock)
- ―
- Execution
- Struck
- Countermark
- None
- Lettering
- Au revers, cercle de grènetis dédoublé par une double frappe
- Shape
- Round
- Condition
- Etat de conservation correct ; frappe non centrée ; rogné sur le pourtour.
Dating
- Date
- 11th C., middle
- Internal date
- None
- Dating criteria
- prosopography, titulature, lettering
- Alternative dating
- ―
History
- Seal's context
- Provincial administration
- Issuer
- Pankratios Boulkasiotes
- Issuer's milieu
- Military
- Place of origin
- ―
- Find place
- ―
- Find date
- ―
- Find circumstances
- ―
- Modern location
- Italy
- Institution and repository
- ―
- Collection and inventory
- Sopracasa collection 45
- Acquisition
- ―
- Previous locations
- ―
- Modern observations
- ―
Inscribed field - Obverse
- Layout of field
-
Iconography. Vestiges of a circular legend
- Field's dimensions (mm)
- ―
- Matrix
- Not applicable
- Iconography
- Buste de saint Nicolas en costume épiscopal, bénissant de la droite et tenant l’Évangile de la gauche ; de part et d’autre de l’effigie, vocable sur deux colonnes
- Decoration
- Cercle de grènetis
Inscribed field - Reverse
- Layout of field
-
Legend of 6 lines
- Field's dimensions (mm)
- ―
- Matrix
- Not applicable
- Iconography
- ―
- Decoration
- Cercle de grènetis dédoublé par une double frappe; légende certainement précédée par un motif décoratif sur une ligne autonome ; les lettres de la dernière ligne sont sans doute encadrées de tirets
Text
- Language(s)
- Byzantine greek
- Edition(s)
- Sopracasa, Prigent, coll. Sopracasa, 2017, 21, p. 723-724.
- Commentary on edition(s)
- None
- Parallel(s)
- No parallels known
- Commentary on parallel(s)
- None
Edition
Apparatus
1: Il est impossible de dire si l’invocation était au nom du saint (Ἅγιε) ou si l’invocation au Seigneur (Κύριε), presque fossilisée, fut utilisée.Legend and Translation
Ὁ ἄγιος Νικόλαος. ...βοήθει τῷ σῷ δούλῳ / +Πανκράτιος πρωτοσπαθάριος καὶ στρατηγὸς Ατακᾶτζ ὁ Βουλκασιότης.
St Nicholas. ... aid your servant / Pankratios Boulkasiotes, protospatharios and strategos of At‘akh (?).
Commentary
La forme Πανκράτιος est bien attestée sur d’autres bulles contemporaines [1]. On pourrait hésiter avec Pakourianos mais l’élément droit de la troisième lettre semble bien un trait vertical continu [2]; de plus, la lettre suivante ne pourrait pas être une ligature en fer à cheval telle qu’attestée sur la cinquième ligne du revers.
Le patronyme ne fait guère de doute. Il est très probablement construit sur un prénom arabe du type Abul’ X. Évidemment, par comparaison aves les Apokapès (de Abu Hafs) on attendrait spontanément Ἀπολκασιότης, mais la transformation vers Βουλ est tout à fait acceptable, étant bien attestée notamment dans les deux versions grecques de la chronique arabo-sicilienne dite de Cambridge, qui nomment l’émir Abul’ Hassan Βουλχάσεν [3] et Abul’ Abbas Βουλαμβές [4].
Les choses se corsent avec l’identification du commandement de notre stratège. La terminaison en -atz évoque une forme arménienne de génitif/datif/ablatif utilisée pour désigner des lieux ou des familles [5]. Si l’on admet que l’antépénultième lettre de la quatrième ligne est un quelque peu déformé et non un [6], on envisagera d’établir un lien avec la forteresse de Sophanène/Haute-Mésopotamie d’al-Hattāh, en arménien At‘akh. Sis à une vingtaine de kilomètres au nord de Mayafariqin, les lieux sont déjà fortifiés à la fin de l’Antiquité comme l’atteste la mention par Georges de Chypre du κάστρον Ἀτταχᾶς κλίματος Ἀρζανικῆς [7]. Ce dernier terme pourrait être à rapprocher du canton de l’Archamounik‘, où une source arménienne place précisément At‘akh [8], bien que l’on situe généralement la forteresse dans l’achkharh d’Aghdzenik‘, gawar de Mayafiriqin [9].
Avant la reconquête byzantine du xe-début du xie siècle, la place avait relevé des Bagratides du Tarôn et contrôlait une petite section du piémont méridional du Taurus à l’aplomb de la plaine mésopotamienne, au nord de Mayafariqin. Sans doute confiée en son temps à Grigor magistros, la zone est au xie siècle au coeur d’un territoire de peuplement arménien [10], amenant l’installation du catholikos Barsegh en 1106. Elle fut intégrée à l’éphémère État de Philarète Brachamios [11] avant de passer sous le contrôle des potentats arméniens de Sasoun, auxquels l’arrachèrent les émirs artuqides [12]. La place présente donc tout à fait le profil d’un chef-lieu de petit thème en Orient, mais l’identification doit demeurer hypothétique.
Footnotes
[1]. Voir le commentaire au sceau SigiDoc ID 40 ; Jordanov, 1993, 399-400.
[2]. Cela permet d’écarter aussi le très rare Pazouni.
[3]. Chronik 45, 1975, § 31-32, p. 335.
[4]. Chronik 45, 1975, § 34, p. 335, § 36, p. 336.
[5]. Type Grigor Narekatsi pour Grégoire de Narek. Nous remercions Théo van Lint des informations fournies sur ce point.
[6]. De fait, dans sa section inférieure le κ de fin de cinquième ligne est plus proche de notre lettre que le β de la même ligne, dont la panse rejoint la hampe gauche plus bas.
[7]. Honigmann, 1935, p. 153.
[8]. Dédéyan, 2003a, p. 118, citant l’Achkharhatsouytz de Vardan.
[9]. Dédéyan, 2003b, p. 1308-1309.
[10]. Dédéyan, 2003b, p. 1308.
[11]. Dédéyan, 2003a, p. 116.
[12]. Sinclair, 1989, p. 391-392.