1 + Κ(ύρι)ε β(οή)θ(ει)
2 Γεωργίῳ
3 π(ατ)ρι(κίῳ) κριτῇ
4 τοῦ βήλου (καὶ)
5 μ(ε)γ(άλῳ) οἰκονόμ(ῳ)
6 τῶν [εὐα-]
7γῶ[ν]
Iconographie
Légende sur 7 lignes
῾Ο ἅγιος Γεώργιος. / + Κύριε βοήθει Γεωργίῳ, πατρικίῳ, κριτῇ τοῦ βήλου καὶ μεγάλῳ οἰκονόμῳ τῶν εὐαγῶν.
Saint Georges. / Seigneur aide Georges, patrice, juge du Velum et grand économe des fondations pieuses.
Les grandes fondations impériales prennent de l’importance comme organismes de gestion dans le courant du Xe siècle et au XIe siècle [3]. Cette évolution est sans doute à mettre en relation avec le tournant pris à l’époque dans la gestion des terres publiques, marquée par la reconstitution d’un important domaine foncier d’État, dont les fondations pieuses gèrent des sous-ensembles de grande envergure [4]. Il est probable que le grand économe, mentionné pour la première fois dans le premier quart du XIe siècle [5], ait été responsable des fondations de second rang, ne disposant pas comme la Néa [6], le Myrelaion [7], les Manganes [8], Éleuthériou [9] ou l’Antiphonète [10], d’administrateurs propres [11]. Dans les années 1070, le service se scinde en maisons pieuses d’Orient et d’Occident, ce qui fournit a priori le terminus ante quem pour notre bulle [12].
[1]. Seibt, Zarnitz, 1997, 2.1.7.
[2]. DO Seals, 4, 11.2.
[3]. Oikonomides, 1992, p. 138-140.
[4]. Howard-Johnston, 1995; Prigent, 2014, p. 225.
[5]. Entre 1001 et 1019 : Oikonomides, 1992, p. 140.
[6]. Voir Stepanova, 2017, p. 786-787 et aussi Sopracasa, Prigent, coll. Sopracasa, 2017, 5.
[7]. Citons Basile, préposite épi tou koitônos et chartophylax du sékréton du Myrelaion : PBW 2016, Basileios 204.
[8]. Par exemple, le protospathaire et juge de l’hippodrome Jean, qui exerçait les fonctions de curateur des Manganes : voir DO Seals, 5, 25.4.
[9]. Philètos, protospathaire impérial épi tou Chrysotriklinou et curateur tôn Éleuthériou : DO Seals, 5, 24.1. Associé ensuite aux Manganes.
[10]. Janin, 1953, p. 506-507.
[11]. Que les grandes fondations soient techniquement considérées comme des services administratifs transparaît également de leur désignation comme sékréta ; l’évolution dans la dénomination est déjà entérinée dans le dernier tiers du XIe siècle : voir par exemple le sceau de Constantin, vestarque, juge du Velum et grand curateur du sékréton des Manganes (DO Seals, 5, 25.2).
[12]. Oikonomides, 1992, p. 140.