1 [Θ]εοδ[ο-]
2σίου μον[α-]
3χοῦ σφρ[α-
4γὶς] πέ-
5[λω]
Iconographie
Légende métrique sur 5 lignes
῾Ο ἅγιος Θεοδόσιος (?). / Θεοδοσίου μοναχοῦ σφραγὶς πέλω.
Saint Théodose (?). / Je suis le sceau du moine Théodose.
Étant donné l’identité du propriétaire et sa vocation, on admettrait volontiers la lecture la plus simple [(Ὁ ἅγιος)] Θ[εοδό]σ[ιος] sans qu’il soit possible de préciser le détail de l’inscription. Saint Théodose est en effet l’un des pères du monachisme oriental. L’iconographie tardive le représente sous les traits classiques du vieil ermite barbu, mais sa vie insiste au contraire sur le fait qu’il embrassa la vie solitaire à un très jeune âge, ce qui pourrait justifier le portrait imberbe présent sur le sceau. Ainsi, la Vie de Théodose le Cénobiarque de Cyrille de Scythopolis relate que « [la bienheureuse Hikelia] fit bon accueil à cet adolescent sacré, Théodose, et, ayant découvert ses dons merveilleux de cantor, elle l’inscrivit au nombre du tagma des moines sous sa dépendance, qui tous étaient pieux » [1], tandis que Théodore de Pétra écrit : « Après avoir été formé en son premier âge, quant au corps et à l’âme, dans la crainte de Dieu et pieusement élevé […] il prit la sage résolution de partir pour la sainte ville du Christ, Jérusalem [où il embrasse la vie monastique à peine arrivé] » [2]. Ces indications auraient pu induire une représentation de saint Théodose encore jeune, mais évidemment on ne peut dépasser le stade de l’hypothèse en raison du caractère extrêmement lacunaire du nom présent sur le sceau.
[1]. Cyrille de Scythopolis, Vie de Théodose, 1963, p. 58.
[2]. Théodore de Pétra, Vie de Théodosios, 1963, p. 105.