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Sceau du kathègètès du monastère de ta Pikridiou
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SigiDoc ID: 37

Artéfact

Type d'objet
Sceau
Disposition d'ensemble
Iconographie et légende
Matrice
SigiDoc ID: 16

Description physique

Type d'empreinte
Empreinte originale
Matériau
Plomb
Dimensions (mm)
Diam. 18
Poids (g)
Axe (cadran)
Orient. de la surfrappe (cadran)
Sans objet
Orient. du canal (cadran)
Exécution
Frappé
Contremarque
Aucun(e)
Épigraphie
Forme
Ronde
Conservation
Assez bon état de conservation, même s’il faut noter qu’à trois endroits dans la légende au revers certaines lettres ont subi des dégâts et sont effacées.

Datation

Date
XIe s., seconde moitié
Date explicite
Aucun(e)
Critères de datation
épigraphie
Date alternative

Historique

Catégorie
Sceaux ecclésiastiques
Émetteur
Anonyme
Milieu de l'émetteur
Monastique
Lieu d'émission
Lieu de découverte
Date de découverte
Circonstances de découverte
Localisation actuelle
Italie
Institution et département
Collection et inventaire
Collection Sopracasa 23
Acquisition

Enchère Ebay; vendeur: Agora coins (Irlande)

Localisations précédentes
Observations modernes

Champ - Avers

Conception du champ

Iconographie

Dimensions du champ
Matrice
Sans objet
Iconographie
Buste de la Vierge Blachernitissa, au nimbe de grènetis ; sur la poitrine, buste de l’Enfant dans une mandorle circulaire et crucigère, chaque bras étant orné d’une perle ; de part et d’autre de l’image, sigle
Décoration
Cercle de grènetis

Champ - Revers

Conception du champ

Légende sur 5 lignes

Dimensions du champ
Matrice
Sans objet
Iconographie
Décoration
Cercle de grènetis; croisette entre tirets surmontant la légende

Texte

Langue(s)
Grec byzantin
Édition(s)
Sopracasa, Prigent, coll. Sopracasa, 2017, 37, p. 752-753.
Commentaire sur le(s) édition(s)
Aucun(e)
Parallèle(s)
Aucun parallèle connu
Commentaire sur le(s) parallèle(s)
Aucun(e)

Images

Reproduction numérique de l'avers (2015)
Reproduction numérique du revers (2015)

Édition

Interprétative

obv
a Μ(ήτη)ρ b Θ(εο)ῦ
rev

1 Σφρὰγι(ς)
2 τ[οῦ] καθηγη-
3τοῦ μονὴς
4 τῶν Πικρι-
5δίο[υ]

Diplomatique

obv
a̅ b Θ̅Υ
rev
  
1σργι
2τ.θηγη̣
3του̣ṃονησ
4τνπι̣ρι
5διο.

Apparat

Aucun.

Légende et Traduction

Μήτηρ Θεοῦ. / Σφρὰγις τοῦ καθηγητοῦ μονὴς τῶν Πικριδίου.

Mère de Dieu. / Sceau du kathègètès du monastère de ta Pikridiou.

Commentaire

Identifié avec Hasköy, le quartier de τὰ Πικριδίου était situé dans les environs immédiats de Constantinople, par-delà la Corne d’Or [1]. Selon Janin, qui suit ici le pseudo-Codinus, le monastère τῶν Πικριδίου avait été fondé sous l’impératrice Irène (790-802) par Jean Pikridios, dont le nom, originellement attaché à sa fondation, aurait ensuite désigné le quartier dont celle-ci était le centre de gravité [2]. Le processus serait donc inverse de celui, classique, qui amène la désignation des monastères par leur quartier, ce qui tendrait à indiquer que ce quartier n’était pas encore très développé, ou largement abandonné, lorsque Jean Pikridios y établit son monastère. Cette fondation témoignerait ainsi de la reprise urbaine à l’oeuvre à Constantinople à partir du règne de Constantin V [3].

Toutefois, la Vie de saint Syméon Stylite le Jeune mentionne à la fin du VIe siècle un certain Théodore ὁ ἐνδοξότατος ἔπαρχος τῶν πραιτωρίων, ὁ ἐπίκλην Πικρίδιος auquel on pourrait tout aussi bien attribuer le monastère, en remontant la fondation de deux siècles pour la replacer dans un contexte économique et démographique très différent [4].

Anonyme, ce sceau fait seulement référence à la fonction et pouvait donc être utilisé par différentes personnes occupant la fonction de kathègètès, c’est-à-dire de « supérieur » du monastère, ou encore, si l’on rapproche cette pièce des sceaux des Églises, servir lors des vacances entre l’élection de deux supérieurs [5]. Ce type de sceau est également attesté pour le supérieur du monastère de Képhalobounion [6] et du mont Latros [7].

Notes

[1]. Janin, 1950, p. 465-466; Janin, 1953, p. 417.

[2]. Voir aussi Failler, 2000, p. 186-190. Sur Jean Pikridios, voir les notices de la PBE, 1, Ioannes 16 (lien actuellement inactif: 2021-03-19) et de PmbZ Online, 3110.

[3]. Pour le lien entre toponymie urbaine et designation des monastères, citons, par exemple, le cas clair du monastère ta Stoudiou. La reprise urbaine sous le grand empereur isaurien est symbolisée par la restauration de l’aqueduc de Valens : Theophanes, Chronographia, p. 440, datée de 765-766.

[4]. Vie de Syméon stylite le Jeune, 1, 1962, chap. 232, l. 4-5, p. 208-209; Vie de Syméon stylite le Jeune, 2, 1970, chap. 232, p. 233. Dans son introduction (Vie de Syméon stylite le Jeune, 1, 1962, p. 162, n. 8) et en note à sa traduction (Vie de Syméon stylite le Jeune, 2, 1970, p. 233, n. 2), Van den Ven propose une identification avec un préfet d’Afrique Théodore, mais le prénom est trop fréquent pour qu’on le suive dans cette voie. Voir également PLRE, 3, Theodorus qui et Picridius 61, p. 1263.

[5]. Oikonomides, 1995.

[6]. DO Seals, 5, 83.1.

[7]. DO Seals, 3, 22.1.